Du sec à l’eau
Le village de Lamelouze, situé dans la vallée du Galeizon, au nord d’Alès, fait partie du Parc national des Cévennes. Plusieurs associations professionnelles et culturelles y sont implantées, avec lesquelles la municipalité entretient un partenariat étroit.
En 2009, la commune a invité l’association Sentiers à mener des expérimentations artistiques sur un terrain communal de 14 hectares situé entre l’église Sainte-Cécile du XIe siècle et la rivière, le Galeizon. L’ancien propriétaire du terrain avait commencé une exploitation sylvicole et créé un arboretum.
À l’initiative de plusieurs habitants, l’association Sentiers et la Commune de Lamelouze ont demandé à Georges Trakas de concevoir une œuvre d’usage pour cet espace qui constitue le seul accès public à la rivière. La demande s’inscrit dans un désir de valoriser le terrain et son paysage, sa qualité d’espace commun dans l’organisation géographique et sociale de la commune afin qu’il soit «reconnu» par tous, des habitants de Lamelouze comme des usagers occasionnels.
Après une visite en août 2015, George Trakas écrit : « Je sentais que le projet m’était destiné. La demande m’avait séduite et elle était juste car j’étais tombé en amour avec les gens du coin, leur histoire. »
Lors d’un deuxième séjour au cours de l’été 2016 et à l’appui de ses premières intuitions et observations, George Trakas propose un tracé pour accéder au Galeizon ainsi qu’un aménagement simple entre l’arboretum et la rivière.
Un carnet d’étude associant textes et dessins a été publié par Captures éditions. Il retrace la réflexion de l’artiste – en lien avec son parcours et ses œuvres réalisées –, sa démarche orientée par la dimension humaine des lieux. La sélection des dessins par George Trakas et les données techniques pour la réalisation Du sec à l’eau offrent une approche à la fois pragmatique et poétique de l’œuvre sollicitée.
Le 28 mai 2019, Du sec à l’eau a reçu le prix « Initiatives citoyennes et environnementales » par le CAUE du Gard.