Michel Aubry, Parc naturel régional du Vercors

La 72 593e Partie du monde

L’artisanat traditionnel a tenu une place importante dans l’histoire du Royans-Vercors. La tournerie-tabletterie, notamment, a connu un véritable essor durant la seconde moitié du XXe siècle avec quelque cinquante entreprises employant plus de six cents ouvriers. Aujourd’hui, seuls quatre ateliers sont en activité. L’œuvre sollicitée ici se doit de tirer les fils du passé pour penser l’avenir et rendre compte des réalités plurielles du territoire.

D’emblée, Michel Aubry choisit de décloisonner son propos et d’associer le projet du Vercors à celui mené en parallèle dans le Parc du Pilat. Sa recherche s’appuie sur trois œuvres évoquant le paysage industriel et le rapport aux ressources naturelles : Paysage avec travaux de la mine (1544) de Herri met de Bles, Le Feu (1606) de Jan Brueghel l’Ancien et La Sixième Partie du monde (1927) du cinéaste Dziga Vertov.

La proposition de Michel Aubry pour le Parc du Vercors s’inspire d’une séquence de La Sixième Partie du mondemontrant une chamane de Sibérie qui danse « dans un costume chargé d’objets symboliques, à la fois protection et enveloppe conductrice reliée aux éléments naturels. » Il repense le costume de la chamane et lui associe des tubes sonores conçus dans la tradition de la tournerie. « Le son relie, comme la chamane, les éléments provenant de la forêt aux objets matériels. »

L’œuvre a été activée le 27 septembre 2014 par une performance chorégraphique de Marianne Baillot. Chaque année, d’autres variations de la danse sont programmées avec des associations du Royans.


communiqué de presse, septembre 2014 – pdf


commanditaires : les membres des associations Arbre et Engivane, et le Parc naturel régional du Vercors

soutien : les quatre Parcs naturels régionaux de Lorraine, des Monts d’Ardèche, du Pilat et du Vercors coopèrent pour ce projet dans le cadre du programme européen LEADER (Fonds européen agricole pour le Développement rural)

2014

crédits photographiques Phoebé Meyer