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Liliana Motta à Bataville

Dans la poursuite du programme Paysage industriel mené en partenariat avec le Parc naturel régional de Lorraine et de la commande d’un plan guide à Notre Atelier Commun, la communauté de communes du Pays des Étangs a souhaité mener une réflexion sur les questions de pollution du site de Bataville.

Un atelier de phytoremédiation a été mis en place avec Le Laboratoire du Dehors. Sa démarche consiste en particulier à expérimenter « des solutions de gestion économes aptes à construire progressivement une structure originale en transformant les lieux par des gestes jardiniers ». L’action dépasse le cadre du site et ouvre sur le grand paysage, jusqu’au canal. Pour sa recherche, l’artiste a souhaité associer le Laboratoire Sols et Environnement-UMR 1120 de l’université de Lorraine.sous la direction de Geoffroy Serré, Docetur, Ingénieur Géologue, Maître de conférences de l’ENSAIA.

Le cheminement sur les terres polluées de Bataville

« Beaucoup des sites sont considérés comme pollués parce que dans le sol, le sous-sol et éventuellement dans les eaux souterraines, il a été identifié des produits altérant ou compromettant leur qualité et leur bon usage. […] Cette pollution étant susceptible de provoquer une nuisance ou un risque à long terme pour les personnes et l’environnement, il est important de ne pas oublier ces terres polluées, de ne pas les cacher aux contemporains et aux générations futures. Et c’est pour cela que nous devons expérimenter, prendre soin de ces terres, les rendre à nouveau vivantes. […]

La démarche de l’atelier du dehors, après diagnostic institutionnel sur l’état de pollution et la définition d’un cahier de charges, propose d’expérimenter sur le terrain des attitudes jardinières et des méthodes d’entretien pour faire évoluer lesprojets de phytoremédiation et pour faire évoluer la visibilité de ces sites. […]. »

Un cheminement a été construit parmi la prairie en suivant parallèlement l’alignement des saules  et en traversant le bois pour arriver au Canal. Cette construction a été accompagnée d’analyses de la spatialité, des traces du passé, de la qualité des sols, de la pollution visible et invisible, de la végétation présente.

C’est en détournant le regard vers Bataville qu’on voit le Canal. Cette mise en scène paysagère établit une liaison entre le site de Bataville, les étangs, les canaux et la forêt.

L’ambition était de restituer au paysage de l’ancienne usine une nouvelle identité construite à partir de son territoire géographique et sensible.

Le cheminement peut être entretenu par des groupes scolaires.

Bataville, le paysage comme expérience – le cheminement – juin 2017 – pdf

 

soutien : la communauté de communes du Pays des étangs, Fondation de France

2016-2017

Mardi 28 février 2017

Inauguration de L’espace entre !

Une oeuvre de Marie-Ange Guilleminot
pour le Centre médico-psychologique pour enfants
et adolescents de Gaillac

CMPEA de Gaillac
11 rue Jean-Fos-de-Laborde
81600 Gaillac


« Un(e) artiste pourrait réaliser une oeuvre à destination des enfants que nous recevons pour introduire un minimum, vital, de désordre qui réveille la pensée ».

Le CMPEA, service extrahospitalier, est à l’interface du lien social et du psychisme, du sujet social et du sujet clinique. Lieu de circulation et d’interception des flux du vaste monde, de suspension aussi…
La salle d’attente ni tout à fait dedans, plus tout à fait dehors, apparaît alors comme ce lieu intermédiaire entre le soin proprement dit et le monde extérieur, officiant comme ces antichambres où l’on chuchote avant de dire.
Si le groupe des commanditaires a initialement identifié la salle d’attente comme espace de l’œuvre à venir, la possibilité de déborder de ce cadre a néanmoins été envisagée. Mobilité et utilisation par l’équipe lors des prises en charge individuelles ou de groupe ont également été suggérées.

 

dossier de presse, février 2017 – pdf

 

commanditaire : CMPEA de Gaillac
soutien : Fondation de France, Fondation Daniel et Nina Carasso,
Fondation Bon Sauveur d’Alby

2017

 

 

Photo : Armande Chollat-Namy

Jeudi 6 et vendredi 7 octobre 2016

Présentation du film et de la publication  
co-éditée par Captures et art3/Valence
Enquête sur le/notre dehors (Valence-le-Haut)
< 2007 – . . . > à la date du 24 avril 2012
Alejandra Riera avec des habitants.e.s
de la « zone sensible »

Centre Pompidou, 6 octobre, 18h30
Espace Khiasma, 7 octobre, 19h

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Initié en 2007, dans le cadre de l’action Nouveaux commanditaires de la Fondation de France, par et avec des habitants.e.s d’un quartier périphérique de la ville de Valence (Drôme), l’essai Enquête sur le/notre dehors (Valence-le-Haut) < 2007 – … > à la date du 24 avril 2012 bouleverse les images récurrentes des quartiers en marge des grandes villes et accueille paroles, photographies, pensées et gestes dans leurs rapports complexes à une écriture collective et à l’histoire.

6 octobre, 18h30–22 h, Cinéma 2, Centre Pompidou

Projection du film qui l’accompagne signé «à la date du 15 juillet 2012»  (1h50, couleur, N/B)
Présentation de l’essai : Enquête sur le/notre dehors  à la date du 24 avril 2012.
Séance en présence d’Alejandra Riera, Lotte Arndt, Marine Boulay, Muriel Combes,
Nicolas Romarie 
et Valérie Cudel.

et

7 octobre, 19h, Espace Khiasma, Les Lilas
www.khiasma.net

Projection du film : Enquête sur le/notre dehors  à la date du 15 juillet 2012 (1h50, couleur, N/B) suivie d’une rencontre autour d’une soupe conviviale. Seront présents Alejandra Riera, Muriel Combes, Marine Boulay, Lotte Arndt, Olivier Marboeuf, Florent Perrier, Ahmad Qamouch, Simon Quelleihard, Habiba Zerarga, Rachid Zahri et leurs invités.

Mercredi 6 juillet 2016

Rencontre avec George Trakas
église de Lamelouze (Gard)

George Trakas est un artiste nord-américain, il parlera de sa pratique artistique depuis les années soixante-dix et présentera son étude, ses esquisses réalisées pendant son séjour de recherche à Lamelouze, sa perception du lieu et son histoire.

Cette restitution est co-organisée par les associations Sentiers et À demeure
dans le cadre de l’action Nouveaux commanditaires initiée par la Fondation de France.

10 juin 2016, Pailherols, Cantal

Inauguration de Ma montagne, une œuvre
de Camille Henrot, en hommage aux anciens
buronniers du Cantal

Une commande de la commune de Pailherols et de l’association Sauvegarde des burons du Cantal en hommage aux anciens buronniers, réalisée dans le cadre d’un partenariat entre la Fondation de France– action Nouveaux commanditaires et le ministère de la Culture et de la Communication au titre du soutien à la commande publique

La demande a été initialement portée par Jean-Paul Soubeyre, agriculteur qui a sollicité comme relais et porteurs du projet, l’association Sauvegarde des burons du Cantal et la commune de Pailherols. L’association est impliquée depuis 1984 dans la restauration de burons, bâtiments de pierres à la fois lieu d’habitation pour les bergers et de fabrication de fromages, situés en altitude et véritables marqueurs d’un paysage lié au pastoralisme. La commune de Pailherols (170 habitants) est située dans le Carladès, sur les Monts du Cantal (1 000 m d’altitude) sur un territoire traditionnellement consacré à l’estive (territoire de la vache Salers). Il est souhaité une «mise à l’honneur» des buronniers au travers d’une œuvre contemporaine qui ne soit pas une entreprise de «folklorisation» mais une œuvre-lieu de mémoire, une œuvre signal, une œuvre-trace, une œuvre-constellation tissant des liens avec le paysage.

L’œuvre Ma montagne est composée d’une trentaine de sculptures dispersées, dessinées à partir de la «claie» ou barrière traditionnelle utilisée par les vachers. Implantées dans le paysage, elles invitent au parcours dans la montagne. La claie devient un signe, alphabet, langage morse rappelant les codes utilisés par les bergers pour communiquer d’une montagne à l’autre. L’artiste fait également référence au Yi-King et à ses trigrammes, signes d’états de passage. Le parcours sur lequel s’installent les claies-sculptures emprunte un chemin qui menait autrefois aux estives dites «montagnes». Onze claies-sculptures rythment le chemin jusqu’à un point haut dominant l’ensemble des estives où vingt-cinq d’entre elles se déroulent, s’étendent et se dispersent. A l’entrée du village, dans un petit terrain face à l’office de tourisme, une installation reprend les formes des objets liés à l’univers du buronnier.

Rendez-vous à 13 heures à Pailherols devant le jardin de Marguerite pour le parcours Ma montagne (durée 1h30, chaussures de marche recommandées).
Pour ceux qui ne souhaitent pas faire la marche, rendez-vous avec votre véhicule directement sur la place de Pailherols à 14h30.

 

dossier de presse, juin 2016 – pdf

 

liens
www.burons-du-cantal.fr
www.a-demeure.org/production/camille-henrot-a-pailherols

Daniel Buren à Toulouse

Une œuvre pour le site Purpan – Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse

L’hôpital Purpan a amorcé depuis plusieurs années une refonte complète de son site avec l’ouverture de plusieurs établissements entre 1998 et 2006 et l’arrivée du tramway fin 2010. La construction de la clinique Pierre-Paul Riquet et du bâtiment Urgence-Réanimation-Médecine est l’occasion d’engager une commande d’œuvre à un artiste. Au centre des préoccupations, il y a la question de l’accueil. L’accent est mis sur la nécessité d’identifier les flux pour les usagers, d’organiser le passage vers l’intérieur à l’arrivée du tramway et d’engager une réflexion sur les halls tout en développant une identité commune aux deux bâtiments.

Après une phase d’observation des lieux et de leurs usages, Daniel Buren a choisi de concentrer son intervention sur les halls d’accueil de l’URM et du PPR, et sur la passerelle qui relie les deux bâtiments.

10 Cadres carrés pour un patio, travail in situ permanent, hall d’accueil du bâtiment Urgences-Réanimation-Médecines, site Purpan, Centre hospitalier universitaire de Toulouse, 2013-2015

À l’intérieur du patio, trois cadres carrés et tridimensionnels s’échelonnent à partir de la façade côté rue, créant une accélération de la perspective. De couleur bleue, jaune, rouge, chacun d’entre eux est relié à un deuxième en angle ouvert, égal à celui formé par les deux parois vitrées côté rue (entrée du hall) et côté couloir (accès aux différents services). Les quatre cadres face aux fenêtres sont projetés et contrecollés sur celles-ci à l’aide de bandes adhésives blanches.

Le Puits de lumière en 5 couleurs et sur 5 étages, travail in situ permanent, hall d’accueil de l’hôpital Pierre-Paul Riquet, site Purpan, Centre hospitalier universitaire de Toulouse, 2013-2015

L’espace carré à l’intérieur du hall d’entrée et sur lequel donne une série de fenêtres est travaillé en volume. Des tablettes de couleur bleue, jaune, orange, rouge et verte, rythmées par des bandes blanches, soulignent le tour du carré et se succèdent les unes au dessus des autres jusqu’au plafond de cet espace creux. Ces cinq cadres se superposant tels des caissons lumineux (chacun éclairant le caisson supérieur) deviennent l’éclairage central du hall de l’hôpital Pierre-Paul Riquet.

Bayadère pour 3 couleurs et 2 bandes blanches, travail in situ permanent, passerelle hôpital Pierre-Paul Riquet / bâtiment Urgences-Réanimation-Médecines, site Purpan, Centre hospitalier universitaire de Toulouse   2013-2015

La passerelle qui relie le bâtiment des Urgences aux services d’imagerie (situés au sein du PPR) est utilisée afin d’indiquer les flux entre les deux lieux. Les vitres sont entièrement recouvertes de papiers autoadhésifs et divisées en séquences de 43,5 cm de large, successivement bleues, jaunes, rouges puis composées de 5 bandes alternées (blanches et transparentes) de 8,7 cm.
Cette grande frise diffuse sa lumière colorée dans le passage à l’usage exclusif des patients et des soignants. Elle est visible depuis l’extérieur de jour comme de nuit (côté tramway et à l’arrière des bâtiments) comme une sorte de lanterne lumineuse horizontale.

Photo-souvenir : 10 Cadres carrés pour un patio, travail in situ permanent, hall d’accueil du bâtiment Urgences-Réanimation-Médecines, site Purpan, Centre hospitalier universitaire de Toulouse, 2013-2015. Détail. Septembre 2015. © Daniel Buren/ADAGP, Paris. Photo : Phoebé Meyer

Photo-souvenir : Le Puits de lumière en 5 couleurs et sur 5 étages, travail in situ permanent, hall d’accueil de l’hôpital Pierre-Paul Riquet, site Purpan, Centre hospitalier universitaire de Toulouse, 2013-2015. Détail. Septembre 2015. © Daniel Buren/ADAGP, Paris. Photo : Phoebé Meyer

Photo-souvenir : Bayadère pour 3 couleurs et 2 bandes blanches, travail in situ permanent, passerelle hôpital Pierre-Paul Riquet / bâtiment Urgences-Réanimation-Médecines, site Purpan, Centre hospitalier universitaire de Toulouse, 2013-2015.
Détail. Septembre 2015. © Daniel Buren/ADAGP, Paris. Photo : Phoebé Meyer

 

commanditaire : Hôpital Purpan, Toulouse

soutien : Action Nouveaux commanditaires – Fondation de France, Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse

réalisation passerelle, atrium PPR et patio URM : 2015

 

 

 

Michel Aubry, exposition au Frac Basse-Normandie

La Loge des Fratellini

du 28 novembre 2015 au 7 février 2016

Au rez-de-chaussée, Michel Aubry propose plusieurs formes de costumes tissant des liens entre elles par le prisme de l’esprit chamanique ou de l’esprit communautaire des constructivistes. Des figures fortes de cettte histoire sont à nouveaux convoquées ici comme Joseph Beuys, plus indirectement Alexandre Rodtchenko et le cinéaste constructiviste Dziga Vertov.

« La 72 593e Partie du monde est initialement une des réponses de Michel Aubry à une commande faite dans le cadre du projet de coopération interparcs et de l’action Nouveaux commanditaires initiée par la Fondation de France. Ce projet questionne des artistes sur les traces architecturales des industries, leur devenir patrimonial et la valorisation du savoir-faire.
En réponse à cette commande Michel Aubry réalise La 72 593e Partie du monde. Dans une volonté d’utiliser « le plus justement possible les matériaux et les savoir-faire disponibles » l’artiste crée avec l’aide d’artisans locaux un costume de chamane. Ce costume est destiné à être actionné lors d’une performance chorégraphique de Marianne Baillot.
Pour réaliser ce costume Michel Aubry s’est inspiré en grande partie du film de Dziga Vertov, La Sixième Partie du monde, dans lequel le cinéaste présente comment l’URSS entend organiser la société autour de l’effort collectif de construction. Plus précisément La 72 593e Partie du monde renvoie à une séquence du film tirée du chapitre consacré aux croyances, montrant une chamane originaire de Sibérie, en transe. »

journal de l’exposition – pdf

lien : Frac Basse-Normandie

 

 

La 72 593e Partie du monde, Parc naturel régional du Vercors

Enquête sur le/notre dehors (Valence-le-Haut), projection du film, École des beaux-arts de Valence

Un jour, une habitante du quartier fit l’éloge de l’insaisissable Mistral, du vent, insaisissabilité avec laquelle elle a voulu se confondre… Déployé autour d’un parcours réalisé à pied, la nuit, avec un groupe d’habitants et d’habitantes du quartier de Fontbarlettes et d’ailleurs, en allant du centre ville de Valence vers sa périphérie, ce film fait document et nous parle. Il n’est pas aisé de résumer la richesse de cette expérience de quatre ans durant lesquels des liens se sont tissés pour arriver à rendre une partie de la complexité des voix, des regards et des pensées qui peuplent ce quartier. Le tournage a débuté en 2009 alors que les premières rencontres datent de 2007.
A l’origine, le film de même qu’une publication qui l’accompagne, sont nés d’une demande des habitants et des membres de l’association Le MAT, qui, constatant une stigmatisation du quartier de Fontbarlettes (Valence-le-Haut), ont souhaité – en faisant appel à Alejandra Riera – révéler les manières dont ils se sont approprié cet espace en mutation constante.

Avec Jo Pino, Hafida Kada, Marion Barras, Amel, Mohamad-Ali Osman et leurs enfants, Pierre Pellet, Catherine [Marie-Jeannette] Lacoste, Ahmad Qamouch, Luc Fontaine, Rachid et Rachida Zahri, Michèle et Éliane Blache, Daniel Anquetil, Mohamed Ben Ftima, Meriem Fradj et Xavier Hubert, Mireille Baudron, Alain Nivon, Marc Papillon, Héloïse Bariol, Alejandra Riera, Annie Roman, Valérie Cudel, Marine Boulay.

Le film a été réalisé dans le cadre de l’action Nouveaux commanditaires initiée par la Fondation de France, avec la participation de l’association Le MAT et le soutien du Centre national des arts plastiques (Image/mouvement), la DRAC Rhône-Alpes et la Région Rhône-Alpes.

Saint-Étienne, 4 et 5 mars 2015, journées de restitution Paysage industriel

mercredi 4 mars, présentation des œuvres au musée d’Art et d’Industrie
jeudi 5 mars, journée d’échange à la Cité du design


programme – pdf

 

crédits photographiques Phoebé Meyer